Sept jeunes du Lignon au sommet du Mont Blanc
Du rêve à la réalité : après une année d’entraînement, sept jeunes Verniolans et deux éducateurs de la Carambole ont atteint le sommet du Mont-Blanc. Retour en images sur une aventure hors norme.
Publié le 30 octobre 2025 · Mis à jour le 31 octobre 2025
À la Maison de Quartier de la Carambole, l’émotion est encore vive. Quatre jours après l’ascension du Mont-Blanc, les sourires de Théo et Mickaël, deux des sept jeunes du groupe, en disent long. Tandis que nous parlons, un éducateur accroche au mur une photo agrandie qui immortalise l’instant : eux, là-haut, à 4810 mètres, fiers et soudés.
10 mois de préparation et de souvenirs !
L’aventure a commencé, presque par hasard, lors d’une randonnée aux Dents-du-Midi. Une boutade – « Et si on se faisait le Mont-Blanc ? » – est devenue un rêve collectif. Encadrés par les animateurs socio-culturels Jonathan Riand et Marc Buschi, financés grâce à des sponsors et un solide dossier de mécénat, les jeunes se sont préparés méthodiquement pendant dix mois : escalade, via ferrata, cascade de glace, randonnées et week-ends en altitude. Avec l’association En Passant Par la Montagne et ses guides, ils ont acquis rigueur, endurance et surtout solidarité. « C’est ce lien de confiance, cette cordée entre nous, qui a rendu le projet magique », confie Jonathan Riand.
Le 18 septembre, après six heures d’effort dans des conditions idéales, tous ont atteint le sommet ensemble. « Voir tous les jeunes là-haut, c’était une fierté collective immense. On a tous versé une petite larme » se souvient-il. Bien plus qu’un exploit sportif, cette ascension symbolise désormais un tournant : la preuve qu’avec persévérance et confiance mutuelle, même les plus hauts sommets deviennent accessibles.
Découvrez leurs aventures en images !
Une année de préparation, des entraînements en montagne et, enfin, l’ascension du Mont-Blanc. Découvrez les étapes d’une aventure collective et sportive menée par les jeunes de la Carambole qui les a menés à 4810 mètres.
Théo Emery, 22 ans, régleur CNC
« C’est le goût de l’aventure qui m’a motivé. Et découvrir de beaux paysages avec mes potes. Je fais un peu de sport, mais je suis aussi un peu flemmard – snowboard, un peu de foot. Quand ils ont proposé le projet, j’ai dit oui direct, même si je n’y croyais pas trop. Ensuite, j’ai assumé! Durant la préparation, on a appris plein de techniques: nœuds de huit, marche avec crampons, escalade de cascades de glace, bien placer les pieds et les piolets pour économiser ses forces. Avant le départ, j’étais excité, pas stressé, j’avais hâte d’être au sommet. Le plus dur ? En fait, mon genou m’a fait souffrir: j’avais une entorse sans le savoir. Heureusement, on était bien préparés. En arrivant au sommet, j’ai ressenti une fierté immense pour moi et aussi surtout pour mes amis. Ça faisait presque un an qu’on en parlait! J’ai appelé ma mère puis mon père en FaceTime pour leur montrer la vue. Ce projet m’a appris qu’on est capables de plus qu’on ne pense, physiquement et mentalement. Quand on veut, on peut ! »
Mickaël Rendeiro, 20 ans, apprenti paysagiste
« J’ai commencé la marche par une randonnée autour des Dents-du-Midi. C’est là-bas qu’on a parlé de faire le Mont-Blanc. Marc et Jonathan se sont renseignés, ont monté le projet. On a suivi. On était chauds ! Ce qui me séduisait, c’était l’aspect physique, sportif, et le fait qu’on soit un groupe de potes. J’avais fait pas mal de foot, mais j’en faisais beaucoup moins. Avec ce projet, j’ai repris le sport sérieusement. La marche et la grimpe. Pendant la préparation, le plus pénible, c’étaient les journées où on ne faisait que marcher. C’était long. Mais ça m’a donné un meilleur physique. Je me suis prouvé que j’étais capable de réaliser ce genre de gros projet. À l’approche du départ, je me sentais prêt et sûr de moi, pas stressé, plutôt excité. Ma seule peur, c’était que l’ascension soit annulée à cause de la météo, qu’on ne puisse pas aller au bout. Pendant la montée, le plus dur, c’est quand tu vois le sommet et que tu te dis «c’est tout près », alors qu’il reste encore deux-trois heures de marche. En arrivant en haut, accomplissement total ! J’étais fier de moi et vraiment fier de mes potes. Vous savez, personne ne croyait qu’on y arriverait tous, on nous disait que ce serait compliqué. Alors d’arriver au sommet… Tout le mauvais stress est parti. C’était trop beau! »