C’est l’aboutissement d’un long chemin. Ce printemps, la Ville de Vernier s’est vu octroyer officiellement le label Bio Suisse pour l’ensemble de sa production horticole. « C’est le fruit d’un travail complexe amorcé il y a plus de trois ans », se réjouit Mathias Buschbeck, Conseiller administratif chargé de l’environnement.
C’est en effet en 2021 que Vernier a formellement déposé une demande auprès du label. « À cette époque-là, la quasi-totalité des plantes produites par la Ville répond déjà aux critères de Bio Suisse », note Camille Gris, responsable des cinq serres verniolanes qui fournissent les végétaux de tous les massifs et événements communaux.
La certification prend du temps. Pour s’assurer que les exigences de la culture biologique pourront être tenues sur le long terme, les experts Bio Suisse réalisent durant trois ans des contrôles réguliers de la production. Si ces derniers s’avèrent satisfaisants, le label est accordé à la fin de cette période dite de « reconversion ».
Les exigences pour l’obtenir sont élevées. Concrètement, cela veut dire que les horticulteurs privilégient les plantons et semences issus de l’agriculture biologique, utilisent du terreau sans tourbe ainsi que des produits de traitement et des engrais naturels.
Ce changement de pratique nécessite quelques ajustements. « Les traitements biologiques sont moins agressifs et demandent par conséquent une action préventive », précise Camille Gris. L’arrosage doit également être plus précis. « Une terre constamment humide favorise le développement de maladies », relève la spécialiste. Enfin, pour éviter les nuisibles, les jardiniers utilisent des auxiliaires, soit d’autres insectes qui combattent les ravageurs indésirables.