Des arbres de l’Europe de l’Est
Pour les arbres, le choix a été fait de privilégier désormais les espèces d’Europe de l’Est, soit celles habituées à un climat continental capables de résister autant à la canicule comme à un froid mordant. Des exemples ? Le micocoulier, le chêne vert, le chêne chevelu ou encore le cèdre. Au niveau des massifs, les plantes annuelles sont progressivement remplacées par des vivaces, moins gourmandes en eau. Les jardiniers réfléchissent également à mettre en place un arrosage automatique « intelligent » qui tienne compte de la météo. Quant aux pelouses, à l’exception des parcs de Balexert, Chauvet-Lullin et de la mairie, elles ne sont plus arrosées durant l’été pour limiter la consommation d’eau.
La plus grande difficulté, aujourd’hui, consiste à trouver des emplacements appropriés pour de nouvelles plantations. « La moitié de l’arbre se trouve sous nos pieds, relève Christian Bavarel, chef de projet « Nature en ville » au Service de l’environnement urbain. Or, avec le nombre toujours plus important de tuyaux posés en souterrain, la place disponible se raréfie. » « Nous travaillons actuellement sur le déplacement de certaines conduites afin de les réinstaller sous les routes, ajoute Mathias Buschbeck. L’objectif est de libérer de nouveaux espaces pour augmenter l’arborisation de notre territoire. »
Mesure pilote
Dans la lutte contre le réchauffement climatique, chaque mètre carré compte. La Ville de Vernier étudie ainsi tous les espaces où l’enrobé peut être retiré au profit d’un revêtement plus frais. Dans cette perspective, le chemin De-Maisonneuve, identifié comme un îlot de chaleur important à l’échelle communale, fait actuellement l’objet d’un réaménagement intégral. Outre une végétalisation de l’axe, une mesure pilote de stockage de l’eau de pluie au pied des arbres est également testée. « On travaille sur le concept de la ville éponge », résume Mathias Buschbeck.
De plus en plus d’îlots routiers et bas d’immeubles en dur sont par ailleurs transformés en prairies sèches. Une réflexion est menée parallèlement sur l’aménagement des cours des crèches et des préaux des écoles.