Les quartiers

La commune de Vernier est découpée en neuf quartiers: Vernier-Village, Châtelaine, Balexert, Les Libellules, Cointrin, Les Avanchets, Aïre, Le Lignon et l'Étang.

La presqu'île d'Aïre, entourée par le Rhône, est divisée en deux parties par le nant des Grebattes. Côté sud, face au Salève, de belles propriétés avec le château occupent le coteau autrefois recouvert de vignes.

Le reste du plateau est formé par un vaste quartier de villas, notamment les lotissements de l'Association du Coin-de-Terre et quelques petits immeubles près de l'école. Côté nord, c'est le vaste domaine du Lignon sur lequel a été édifié la cité du même nom.

Le quartier des Avanchets et sa cité tirent leur nom du petit nant de l’Avanchet qui serpente entre le Grand-Saconnex et le Rhône en passant par Valombré. 

Avec ses 2'400 appartements prévus pour accueillir plus de 5'500 personnes, la cité est le deuxième plus grand ensemble urbanistique de Vernier en nombre d'habitants. Ses façades colorées et irrégulières n'ont pas manqué de susciter de vives controverses lors de sa construction entre 1971 et 1977. Son architecture originale est aujourd’hui reconnue par de nombreux architectes.

Paisible coin de campagne avec ferme, champs et animaux, agrémenté d'un château bâti vers 1860, Balexert a subi une transformation radicale en deux étapes.

La vente du domaine par ses propriétaires puis la destruction du château permettent, dès la fin des années 1950, la réalisation de la première "cité" (800 logements) érigée sur le territoire verniolan. Au début des années 1970, la construction du centre commercial achève de donner son caractère actuel aux lieux.

La vaste région de Châtelaine est à l'origine une zone de pâturage utilisée par les paysans locaux.

Châtelaine a aussi laissé son nom au combat qui a opposé les troupes du duc de Savoie et celles de la cité de Calvin en juillet 1596. Dans un contexte tendu, cette préfiguration campagnarde de l'Escalade a été violente. Bien plus que ne le sera l'assaut de 1602. Quelque 150 Genevois y ont laissé leur vie, une quarantaine ont été faits prisonniers, tandis que les troupes savoyardes n'auraient perdu que quelques dizaines de soldats.

Plus agréablement connu des Genevois du XVIIIe siècle pour son théâtre, Châtelaine s'est ensuite urbanisée en douceur avant de s'industrialiser rapidement dès le début du XXe siècle. Aujourd'hui, cette dimension industrielle a quasiment disparu et le quartier, comme d'autres régions verniolanes, s'est développé sur un axe résidentiel. A partir des années 1970, de nombreuses constructions d'immeubles locatifs ont vu le jour.

La partie de Cointrin située sur la commune se trouve entre l'avenue Louis-Casaï, le chemin des Coudriers et le chemin des Corbillettes. Ce petit quartier de villas, desservi par les chemins des Floralies, des Marais, de Bonvent et des Iris, forme presque une enclave verniolane dans les communes de Meyrin et du Grand-Saconnex.

Les premiers habitants de l'Étang emménagent durant l’été 2021, quatre ans après le début des travaux.

Le quartier comprend 900 logements et 2500 emplois sur une surface de 11 hectares. Il se découpe en trois secteurs. À l’ouest, le long des voies de chemin de fer, deux bâtiments pour des activités à faible densité d’emplois ont été réalisés. Le centre est occupé par les logements répartis dans des immeubles en forme d'ilots, un bâtiment d'équipements publics nommé "Gigatrium" abritant une école, une crèche et un centre de quartier, ainsi qu’un bâtiment d’activités. Au nord, le long de l’autoroute, les immeubles sont dédiés aux bureaux, à un hôtel, un appart-hôtel, une clinique médicale de jour, des logements étudiants et des commerces.

Le stationnement en surface et la circulation automobile sont interdits à l’intérieur du quartier. Seul le chemin de l’Étang, qui traverse le secteur, est ouvert au trafic.

Jusqu'au milieu des années 1960, le lieu-dit les Grands-Prés a bien porté son nom. Région encore champêtre, sa physionomie a été bouleversée par la construction du grand ensemble des Libellules, désormais emblématique du quartier. Paradoxe fréquent dans ces circonstances, les Libellules sont nées - en souvenir des insectes fréquents en ces lieux - en même temps que les prés ont disparu.

 

 

En 1962, l'État de Genève décide de construire l'une des plus importantes cités du canton sur les 28'000 m2 qui constituent le domaine agricole du Lignon. Les travaux débutent en septembre 1963. La première phase de construction - soit 1'846 appartements - s'achève exactement quatre ans plus tard, en septembre 1967.

Une seconde étape, entre 1967 et 1971, porte le nombre d'appartements à 2'780. La construction de la cité du Lignon, qui a largement contribué à l'accroissement démographique de la commune, constitue un événement important pour Vernier. Conçue à l'origine pour 10'000 habitants, la cité en accueille aujourd'hui environ 6'500, ce qui représente près d'un cinquième de la population verniolane.

Le Lignon se distingue par son gigantisme et son modernisme, qui s'exprime dans les lignes résolument futuristes, pour l'époque, des bâtiments. Emblèmes de la cité, ses deux tours (26 et 30 étages) restent parmi les plus élevées de Suisse.

Le quartier de Vernier-Village est situé à l’ouest de la commune. Il s'étend entre le nant des Arénières et le nant de la Noire, qui sépare le Bois de la Grille du Bois-des-Frères. Outre le village lui-même, il comprend les lieux-dits suivants : Le Canada, Crotte-au-Loup, Montfleury, Mouille-Galand, Poussy, Les Tattes, La Renfile, La Croisette, Blandonnet, Bel-Ebat et Champ-Prévost.

Au XVIIIe siècle, les grandes familles de Genève acquéraient souvent des domaines agricoles sur lesquels elles construisaient de belles maisons de maîtres. Les autorités municipales occupent l’une d’elles: l'ancienne propriété de la famille Naville. La mairie bénéficie d'un parc public offrant, par beau temps, une superbe vue sur les Alpes françaises et le Mont-Blanc. Elle surplombe le château de Vernier, propriété privée accueillant aujourd'hui un manège où des chevaux s'ébattent en toute liberté.

Malgré une densification du quartier, le village a su préserver son caractère campagnard et résidentiel.

Les quartiers de Vernier