Historique

Le nom de Vernier proviendrait du mot celtique « verne » qui désigne l’aulne, un arbre d’Europe qui croît dans les lieux humides.

Lors de la construction de l'école de Châtelaine, en 1915, des fouilles ont mis à jour des fers de mulets et de chevaux datant de l'époque de Jules César. Situé sur la route romaine Genève-Lyon, le village a probablement été fondé par des légionnaires dans l'actuel secteur de Poussy. 

Vernier a successivement été occupé par les Burgondes, les Francs, les Sarrasins puis les Germains. Intégré au royaume de Bourgogne jusqu'au XIe siècle, Vernier sort - provisoirement - de l'anonymat en 1027, à l'occasion d'un combat en un lieu appelé depuis « Les Batailles ». Un cimetière barbare a été retrouvé à cet endroit, de même qu'aux Combes, de part et d'autre de la route de Vernier à l'entrée du village.

Entre 1355 et 1790, le territoire verniolan est successivement savoyard, genevois, puis français. La Révolution française fait de Vernier une commune au sens actuel du terme. Fondée en 1790, son premier maire est Philibert Deservaz. Le territoire communal laisse alors apparaître trois lieux principaux de peuplement : le village de Vernier, ainsi que les hameaux de Châtelaine et d'Aïre

Rattachement à la Suisse en 1816

Suite à la chute de Napoléon Bonaparte en 1814, les cartes politiques sont redistribuées dans toute l'Europe. Ce remaniement contribue à l'entrée de Vernier dans la Confédération helvétique en 1815, en même temps que Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin, Pregny et Versoix.

La proclamation du rattachement de Vernier à la Confédération a lieu le 18 juillet 1816. Le 11 octobre de la même année, Vernier est officiellement remise au canton de Genève sur la place de Meyrin. Un monument commémore encore cet événement. Commune essentiellement agricole, Vernier compte à cette époque 566 habitants.

Essor économique

La création de la voie ferrée Genève-Lyon en 1858 participe au premier grand essor économique de la commune. Cela va de paire avec l’installation d’importantes industries.

L'usine de Chèvres, premier complexe hydroélectrique au fil de l'eau construit en Europe, est mis en service en 1896. Elle alimente en électricité des usines, des ateliers, les trams ainsi que le service d'éclairage de la ville et de plusieurs communes limitrophes. Elle contribue ainsi à l'industrialisation de Vernier, permettant à de nombreuses sociétés de s'installer sur son territoire.

Gare Vernier 1914
Personnel devant la gare de Vernier-Meyrin, 1914

Une ville pas commune

À partir de 1955, Vernier connaît une croissance démographique considérable. De nouveaux quartiers sont construits ainsi les cités du Lignon et des Avanchets. Pendant vingt ans, Vernier ne cesse de bâtir des écoles à Aïre, Balexert, Le Lignon, Les Libellules, Avanchets et Vernier-Village. Ces constructions scolaires seront accompagnées d’infrastructures sociales, sportives et culturelles.

Avanchets 1976
Immeubles des Avanchets en construction - 1976

Avec le nouveau quartier de l’Étang, inauguré en 2021, Vernier s’inscrit résolument dans la ville du XXIe siècle. L'Étang constitue en effet le premier quartier labellisé 2000 watts du canton.

Face aux enjeux sociaux et environnementaux actuels, la Ville de Vernier s'engage à promouvoir un mode de vie sain et durable. Les autorités ont ainsi inscrit le bien-être individuel et le bien-vivre ensemble comme valeurs cardinales à prendre en compte en amont des réflexions sur le développement territorial de la commune. La santé devient ainsi un critère déterminant pour évaluer les projets urbanistiques.

 

Quartier de l'Étang
Quartier de l'Étang, le Gigatrium © Nicolas Dupraz